Quadruplé du moteur Renault à Bahreïn

Si le Grand Prix de Chine avait plutôt tourné à l’avantage des monoplaces motorisées par un bloc Mercedes, celui de Bahreïn a été dominé par les voitures équipées d’un moteur Renault. Le motoriste français a même réalisé un quadruplé, son premier depuis 15 ans, comme l’a confié Rémi Taffin, responsables de opérations de piste chez Renault Sport F1 : «Ce fut une course fantastique pour Renault Sport F1, avec les quatre premières positions entièrement occupées par des pilotes propulsés par le moteur Renault RS27. C’est la première fois que nous occupons les trois marches du podium depuis le Grand Prix de Monaco 2010 et la première fois en 15 ans que nous obtenons un quadruplé !»

Même si le circuit de Sakhir, situé dans le désert, offre des conditions plutôt hostiles aux moteurs de F1, Renault a su gérer et relever avec brio le défi offert par le Grand Prix de Bahrein selon Rémi Taffin : «Le Bahrain International Circuit représente un défi unique ; c’est poussiéreux, très aride et l’usure des pneus y est élevée, ce qui signifie une consommation de carburant parfois imprévisible. Aujourd’hui nous avons également connu des conditions météorologiques que nous n’avions pas vues au cours du week-end et il y avait même un peu de pluie dans l’air avant le départ, ce qui a représenté une variable supplémentaire. Cela en fait une des courses les plus difficiles de l’année pour les moteurs et c’est un témoignage important du travail acharné de tout le monde à Viry-Châtillon, surtout après un début de saison difficile. C’est également une démonstration du professionnalisme de nos équipes de piste qui gèrent si bien cette concurrence entre des écuries « Renault ».»

Si tout s’est bien passé pour les équipes Red Bull Racing et Lotus F1 Team, la journée n’a pas été totalement satisfaisante pour Renault, car si les pilotes Caterham ont été performants, l’issue de la course des pilotes Williams-Renault s’est soldée par deux abandons – non liés au moteur toutefois : «Caterham a de nouveau fait preuve d’un bon rythme, avec Vitaly qui s’est battu avec les Toro Rosso. C’est dommage que Heikki n’a pas pu profiter de son excellente position de départ, mais la performance globale de l’équipe s’améliore et nous revenons maintenant sur des circuits européens plus normaux avec quelques développements dans les tuyaux. Malheureusement la 150ème course du partenariat Williams-Renault ne s’est pas déroulée exactement comme prévu, mais le rythme de course était à nouveau très bon et si Pastor n’avait pas connu cette crevaison nous aurions pu avoir une autre voiture propulsée par Renault dans les points. Nous avons maintenant trois semaines devant nous avant le GP d’Espagne et un test au Mugello, il y a donc beaucoup de probabilités de continuer sur cette lancée.»