Sauber estime qu’il y a encore des gentlemen en F1
Même s'il n'y en a pas forcément beaucoup...
Depuis le début de saison, la polémique ne cesse d’enfler autour du W-Duct de Mercedes AMG. Si la FIA a confirmé sa légalité à deux reprises, les adversaires de la marque allemande, du moins certains, estiment qu’elle n’a pas respecté un ‘gentlemen agreement’ qui visait à interdire ce type d’innovation. Ce qui a fait dire à un journaliste allemand présent en Malaisie que pour rompre un ‘gentlemen agreement’, il faudrait encore qu’il y ait des gentlemen en F1.
Pour Peter Sauber, il y en a encore quelques uns. « Martin Whitmarsh m’a adressé des félicitations, » rapporte le patron suisse après la très belle deuxième place de Sergio Pérez à Sepang. « Franz Tost m’a écrit une belle lettre et puis nous avons une belle relation d’amitié avec Stefano Domenicali et les gens de chez Ferrari, » ajoute celui qui prendra bientôt sa retraite.
Mais Sauber se souvient aussi que lorsqu’il est arrivé en F1 il y a presque 20 ans, certaines personnes le regardaient bizarrement. « Ken Tyrrell était quelqu’un que j’aimais beaucoup mais il ne nous prenait pas au sérieux et c’était la même chose pour Franck Williams, » raconte le patron de l’écurie suisse.
Pourtant depuis 1993, Sauber s’est installée comme une solide équipe du peloton en ne terminant jamais plus loin que la huitième place finale du championnat du monde des constructeurs. Au début des années 2000, les monoplaces bleues connaîtront un coup d’accélérateur avec des pilotes comme Räikkönen ou Massa et pointeront dans le top 4 du classement. Au vu des performances encourageantes de ce début de saison, la C31 pourrait bien faire à nouveau grimper Sauber dans la hiérarchie.
« Nous savions que notre voiture était bonne après les essais de Jérez et de Barcelone. Mais les autres pensaient que nous roulions à vide, ce qui est commun lorsqu’un team du milieu de grille montre quelque chose, » philosophe Sauber.