La légalité du F-Duct Mercedes réétudiée pour la Chine
Le F-Duct développé par Mercedes a beau avoir été déclaré légal, suite aux protestations d'autres équipes, la FIA a décidé de réévaluer le concept et une décision devrait être prise d'ici le Grand Prix de Chine.
Le « F-Duct » installé par Mercedes sur son aileron arrière fait la une en ce début de saison. Il a été déclaré légal par la FIA même s’il influe sur l’aérodynamique de la monoplace car il n’est pas activé par le pilote. Plusieurs équipes – dont Lotus et Red Bull – ont demandé une clarification à la FIA récemment, mais l’instance dirigeante n’a pas changé de discours, arguant que le système était légal.
Toutefois, une nouvelle étude de la conformité du système mis en place par l’écurie Mercedes AMG devrait être effectuée lors de la prochaine course en Chine. Ferrari et Lotus auraient trouvé un argument permettant de prouver que le système ne respecte pas le règlement défini par la FIA.
Selon Auto Motor und Sport, Ferrari estime que le pilote n’est pas autorisé à activer un autre système que le DRS en appuyant sur le bouton prévu pour l’activation du DRS.
De plus, Christian Horner, le directeur de l’écurie Red Bull, a confié à Sky Sports que près de la moitié des équipes estimaient que le système était illégal, ce qui a probablement obligé la FIA à mener une enquête plus approfondie : «Croyez-moi ou non, mais ce n’est pas que Red Bull, je pense qu’il y a la moitié du paddock qui étudie cela.»
Le système apporte un gain de vitesse de pointe aux F1 W03 de Schumacher et Rosberg, ce qui permet à l’écurie de rouler avec plus d’appuis aérodynamiques sans pour autant sacrifier sa vitesse de pointe. C’est donc un système intéressant qui pourrait être copié par les autres équipes du plateau.
Mais certaines préfèrent avoir une clarification sur la légalité avant de dépenser des sommes importantes et des ressources à concevoir un tel système. C’est notamment le cas de l’écurie Sauber.
«Si nous commençons maintenant avec une feuille blanche, nous pourrions être prêts dans deux mois. Mais ce serait vraiment difficile. Nous devons nous demander si cela vaut le coût ou pas pour nous, ou s’il faut mieux nous améliorer en passant par les étapes conventionnelles. D’un autre côté, les grosses équipes peuvent gérer un tel développement en parallèle de leur programme,» a confié Matt Morris, le concepteur en chef de l’écurie Sauber, cité par Auto Motor und Sport.
Afin de définir clairement si ce système est autorisé ou pas, la FIA devrait réétudier la question en Chine. C’est Charlie Whiting, le directeur de course et délégué technique de la FIA, qui sera chargé de valider ou non le système.
«Charlie Whiting, le délégué technique, a pris tout cela en considération [ndlr : toutes les demandes de clarification] et nous avons eu plusieurs discussions avec lui lors du week-end du Grand Prix de Malaisie. Je pense qu’il voulait pouvoir y réfléchir et bien évidemment nous respecterons sa décision lorsqu’il mettra les choses au point en Chine,» a confié Horner à Sky Sports.
Si Lotus, Red Bull, Ferrari, Sauber et probablement Toro Rosso se montrent plutôt favorables à une interdiction du système mis en place par l’écurie Mercedes AMG, comme lors de ces dernières semaines, il y a une équipe qui ne veut pas entrer dans la polémique, il s’agit de l’écurie McLaren, motorisée par Mercedes.