Selon Dennis : « McLaren est à l’origine de la séparation avec Mercedes »
Aujourd’hui Ron Dennis révèle que l’écurie McLaren a été l’instigatrice de la fin de son alliance exclusive avec Mercedes-Benz à la fin de la saison dernière. Le constructeur allemand s’était alors concentré sur la reprise de l’équipe Brawn GP, championne du monde en titre. Certes à l’époque, il se disait que ce revirement de situation […]
Aujourd’hui Ron Dennis révèle que l’écurie McLaren a été l’instigatrice de la fin de son alliance exclusive avec Mercedes-Benz à la fin de la saison dernière. Le constructeur allemand s’était alors concentré sur la reprise de l’équipe Brawn GP, championne du monde en titre.
Certes à l’époque, il se disait que ce revirement de situation pourrait nuire aux perspectives d’avenir de l’écurie anglaise, mais Dennis reste catégorique. Pour lui cette solution était la meilleure d’autant que McLaren avait la certitude de continuer à disposer des « moteurs clients » fabriqués à Stuttgart.
En parlant de cette scission, il déclare au Arabian Business Magazine : «Cela s’est fait vraiment à l’amiable, tout simplement.»
Il rappelle aussi l’insistance de Mercedes, quand le motoriste cherchait à être majoritaire au sein de l’écurie anglaise : «Au fil des ans et de façon permanente, ils voulaient avoir le contrôle de McLaren et nous, en permanence, nous leurs disions que nous ne voulions pas qu’ils en aient le contrôle.»
Il ajoute : «Au plus ils le voulaient, au moins nous voulions le leur donner. Parce que, quand vous regardez ce qui se passe … l’influence qu’ils [les constructeurs automobiles] ont, n’est pas toujours productive. Les PDG changent du jour au lendemain. J’ai passé environ 30 ans de ma vie dans cette société, j’y ai quantité d’amis et de personnes qui ont été, contre vents et marées, avec moi. J’ai été très clair avec Mercedes-Benz, tout comme avec les autres actionnaires : Nous ne sommes pas à vendre. Eux ils espéraient toujours.»
Il confirme son propos : «Nous avons été l’instigateur de ce changement, nous voulions être indépendants. Pour la fourniture des moteurs Mercedes à l’écurie Brawn en 2008 (pour la saison 2009), nous n’étions pas absents de la négociation, puisqu’il a fallu notre consentement….. Nous sommes toujours un partenaire à part entière de Mercedes-Benz, sur le circuit nous nous livrons à une concurrence féroce, mais en dehors nous sommes toujours des amis proches. Ce n’est pas une entente de faveur, mais plutôt une situation de gagnant-gagnant.»
Avec ses années d’expériences et son flegme tout britannique, Ron Dennis conclue :
«Ils ont obtenu exactement ce qu’ils voulaient : une équipe de Grand Prix et ils en ont un complet contrôle. Nous, nous assurons la continuité dans la fourniture du moteur, afin de promouvoir nos produits et de développer la marque McLaren… En fin de compte quand tout le monde a compris ce qui allait se passer, tout cela est apparu logique pour tous.»
Après cet accord de fourniture client, qui remplacera le motoriste étoilé? Un rapprochement avec Renault ou encore Cosworth, paraît improbable, sans même parler d’une relation avec Ferrari.
L’arrivée d’une marque nouvelle en F1 comme Volkswagen?
Et si l’on se penchait sur le cas d’un motoriste anglais capable de concevoir des moteurs hautes performances, un certain McLaren.
Oui l’écurie britannique a le savoir faire. Aurons nous un jour une McLaren motorisée par McLaren? Telle est la question…