Le GP de France 2011 à nouveau au point mort…

Les projets Grand Prix de France 2011 sont retournés au point mort, mercredi dernier, après que le Sénat est annulé l’amendement facilitant la construction expresse d’un circuit en région parisienne.

Depuis la suppression au calendrier du Grand Prix de France 2009, une première depuis cinquante ans et la création de la Formule 1, plusieurs projets sont en lice pour accueillir à nouveau l’événement en 2011. Un seul d’entre eux était capable de faire revenir la F1 en France dès l’an prochain. Il s’agissait de Marne-la-Vallée avec Disney Land Paris. Le prometteur principal, Lagardère s’étant retiré, ce projet est tombé à l’eau. Aujourd’hui, il ne reste plus que deux projets en lice : Le Val-d’Oise et Les Yvelines.

Ces deux candidats ne recevront aucun soutien de la part de l’Etat français, qui, dans sa politique de relance économique, pouvait favoriser l’avancement des projets en passant outre certaines procédures administratives. C’est du moins ce qu’en a décidé le Parlement, mercredi dernier grâce à l’appui de députés et sénateurs socialistes et verts.

Rappel des faits : Vendredi dernier, l’amendement visant à favoriser le Projet ‘Yvelines, Vallée de l’automobile’ avait été voté par quatre sénateurs à majorité UMP. Ce projet étant soutenu par Patrick Devedjian, le Ministre de la relance, et François Fillon, le Premier Ministre. Le projet semblait alors lancé, mais a provoqué la colère des socialistes et des écologistes. En majorité au Parlement, trois jours plus tard lors de la sélection définitive des dossiers devant recevoir une aide de l’Etat, les Grands Prix de F1 n’ont pas été choisi, tout comme pour information le projet de construction du grand stade de Lyon.

Le projet des Yvelines est pourtant le préféré des autorités, l’affaire voit donc son rythme se ralentir, mais ne remet pas en cause la construction du circuit de Flins-sur-Seine : « La suppression de cet amendement ne remet nullement en cause le projet. Il s’agissait juste d’un moyen technique pour gagner du temps dans les démarches administratives et techniques, » commente un porte-parole de Pierre Bédier, Président UMP du conseil départemental des Yvelines. « Mais, même sans cet amendement, nous tiendrons les délais. Il faut que chacun aille vite et ne déborde pas. »

Les malheurs des uns faisant souvent le bonheur des autres, les communes riveraines où doit être implanté le circuit dans les Yvelines, près de Flins-sur-Seine, se réjouissent : « Pour nous, c’est une bonne nouvelle. Cela prouve qu’un certain nombre de personnes et d’élus prennent conscience du caractère anti-Grenelle de l’environnement du projet. Mais, méfiance : ce n’est pas l’euphorie car il y a en ce moment tout un travail de pilonnage de communication du conseil général sur la vallée de la Seine. » Affirme Jean Mallet, maire de Mézy-sur-Seine.

Les écologistes s’inquiètent de la position du circuit de Flins, situé sur la plus grande nappe phréatique de la région parisienne, tandis que les socialistes s’insurgent des suppressions d’emplois à Nevers-Magny-Cours après le déplacement du GP de France sur une autre commune.

Pour plus d’informations, consultez : <b><a href="/f1/actualite/7049-le-senat-opte-pour-flins-sous-fond-de-polemique.html">Le Sénat opte pour Flins sous fond de polémique</a></b> ou encore <b><a href="/f1/actualite/7022-Une-manifestation-a-Flins-pour-contrer-la-F1.html">La manifestation anti F1 à Flins</a></b>.