Loeb savoure sa performance en Formule 1

Le quintuple champion du monde des rallyes, Sébastien Loeb, a participé hier à une séance d’essais grandeur nature avec l’équipe Red Bull Racing. Il s’est dit « content » de sa performance à bord de la RBR4 alors qu’il était le seul représentant de l’équipe autrichienne lors de la première journée des essais de Barcelone (Espagne).

Le français avait déjà ressenti cette sensation d’être à bord d’une monoplace de F1 puisque l’an dernier, Renault lui avait déjà offert cette possibilité sur le circuit Paul Ricard. Le test d’hier était toutefois très différent : « C’est un circuit où toutes les équipes viennent s’entraîner toute l’année et moi c’est la troisième fois que je monte dans une F1, donc je suis content de ce que j’ai fait », a-t-il déclaré à l’AFP.

Troisième fois en réalité car il avait fait quelques tours en Angleterre, sur une piste mouillée pour se familiariser avec la Red Bull.

« Quand j’ai roulé avec la Renault, j’ai essayé d’aller vite mais il y avait de l’asphalte partout au Castellet, on pouvait se permettre de faire une faute. Ici, c’est un vrai circuit, il y a des virages où il ne faut pas se rater, alors j’ai mis un peu de temps pour trouver mes limites », a expliqué l’alsacien.

Il a réalisé 82 tours en plusieurs séries avec un meilleur temps l’après-midi en 1.22.503.

« J’espérais ne pas être trop loin et je suis surtout content du feeling que j’ai eu aujourd’hui, à la fin, quand j’améliorais mes temps. D’autant que je savais où je pouvais en gagner encore, notamment sur les freinages dans la plupart des virages, » a-t-il confié.

Loeb est un pilote polyvalent puisqu’il connait également la course des 24 heures du Mans, il a dressé la comparaison : « C’est très différent du Mans, on est à un niveau bien plus élevé en terme d’adhérence, des repères de freinage, des trajectoires en courbe. Mais l’expérience du Mans était importante pour m’apprendre à rouler avec une telle adhérence en circuit. »

Il fut obligé de rouler avec une F1 sans contrôle de stabilité, à cause des nouvelles règles en vigueur depuis 2008 : « Sans l’anti-patinage, il fallait bien doser pour ne pas décrocher, c’était très difficile à faire. Et en plus, avec les pneus slicks, c’était vraiment très brutal. Comme je n’ai pas l’habitude, j’ai tendance à me crisper. Petit à petit je me suis senti plus à l’aise et je me suis relâché, alors ça allait mieux sur la fin. »