Chine – Course : Lewis Hamilton, de bout en bout

Dès la grille de départ, le message était clair de la part de Lewis Hamilton : en garant sa Mercedes de travers en direction de son coéquipier Nico Rosberg, le leader du championnat du monde montrait clairement qu’il ne laisserait aucune chance à quiconque de le battre sur le circuit chinois.

A l’extinction des feux, le pilote britannique prenait le meilleur envol et s’envolait alors vers une victoire qui lui tendait déjà les bras. Mais il n’a tout de même pas manqué de jouer avec les nerfs de son coéquipier : lors du second relais, il ralentissait volontairement son rythme en course afin de placer Nico Rosberg sous la pression de Sebastian Vettel. En effet, l’Allemand de Mercedes ne pouvait se rapprocher trop près de son coéquipier, sous peine de détruire ses pneumatiques. Au point qu’il demande à son stand de faire passer le message à Lewis Hamilton… Ce dernier a ensuite tenu à faire savoir sur la fin de la course qu’il faisait véritablement ce qu’il voulait puisqu’il s’envolait ainsi de sept secondes.

Derrière, les Ferrari ont clairement montré qu’elles étaient la nouvelle seconde force du plateau. Kimi Raikkonen a rapidement compensé sa légère contre-performance en qualifications en dépassant les deux Williams dès le premier virage. Les deux monoplaces rouges ont ensuite pu très longtemps suivre le rythme des deux Mercedes, tout en créant un trou significatif sur Felipe Massa et Valtteri Bottas.

Derrière, la bonne surprise est le retour dans les points de Romain Grosjean, ce qui n’était pas arrivé depuis le Grand Prix de Monaco l’an dernier. Son coéquipier, Pastor Maldonado, aurait pu l’imiter sans le genre de fautes dont il est le spécialiste. Il est ainsi allé tout droit pour l’entrée des stands, ce qui a obligé les commissaires à le pousser en marche arrière. Il a ensuite fait un tête-à-queue, avant d’être heurté par Jenson Button en bout de ligne droite. Cela l’a donc contraint à son troisième abandon en autant de courses.

Pendant longtemps, Max Verstappen a longtemps occupé la huitième place mais son moteur Renault l’a lâché en pleine ligne droite à seulement trois tours de la fin. Cela a donc entraîné l’entrée de la voiture de sécurité, qui ne s’est effacé que pour que le drapeau à damiers ne salue le vainqueur.

C’est donc Felipe Nasr qui a hérité de la place du Néerlandais, qui devance Daniel Ricciardo et Marcus Ericsson. Quant aux deux McLaren, elles ont rempli leur objectif en terminant la course mais seulement en 12ème et 13ème position, derrière la Sahara Force India de Sergio Perez. Ils terminent donc devant la deuxième Toro Rosso de Carlos Sainz, victime d’un problème de boite de vitesses qui lui a fait perdre un temps précieux.

Les deux Manor ont également réussi à rallier l’arrivée, avec Roberto Merhi, qui a réussi à devancer son coéquipier Will Stevens qui prenait son premier départ de l’année.

Quant à Nico Hülkenberg, il a dû s’arrêter dès le 11ème tour à cause de problème moteur tandis que celui de Daniil Kvyat partait en feu sept tours plus tard.