Espagne : chiffres et données techniques

Petit tour d'horizon des contraintes techniques qu'impose le circuit de Catalogne sur le châssis, le moteur et les pneumatiques des monoplaces de Formule 1.

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Espagne : chiffres et données techniques

Ce week-end, pour la 5ème manche de la saison 2013, la Formule 1 est de retour en Europe, en Espagne plus précisément sur le circuit de Catalogne. Même si les équipes ont roulé sur ce tracé en Février, les choses seront différentes cette fois car les températures seront plus élevées, ce qui changera la manière de fonctionner des pneumatiques Pirelli.

Pour bien figurer à la fin de la course dimanche, il faudra réussir à bien se qualifier samedi. En effet, 18 des 22 Grands Prix disputés sur le tracé catalan ont été remportés par le poleman et ce chiffre grimpe à 21 sur 22 pour un pilote partant depuis la première ligne. Le seul pilote qui est parvenu à gagner en s’élançant au-delà de la première ligne est Michael Schumacher, il était parti 3ème lors de sa victoire en 1996, sa première pour la Scuderia Ferrari.

Ce circuit est habituellement cité comme une référence car il a de nombreuses caractéristiques qui se retrouvent dans les autres circuits et une bonne monoplace à Barcelone est susceptible de bien fonctionner sur les autres tracés. Mais bien régler sa F1 sur le circuit de Catalogne n’est pas si évident car le tracé intègre des virages lents, rapides et deux longues lignes droites, les ingénieurs et les pilotes devront donc trouver le meilleur compromis afin de bénéficier d’une bonne monoplace sur tout la longueur du circuit.

Barcelone côté châssis

Tom McCullough, Responsable de l’ingénierie de piste chez Sauber F1 Team :
« Même si Barcelone est un circuit que nous connaissons bien des essais de pré-saison, les températures plus chaudes changent la manière dont les pneumatiques fonctionnent, donc nous devons nous adapter à cela. Les deux premiers secteurs sont basés sur des virages rapides, alors que le troisième est dominé par un enchaînement techniques de virages lents, donc les réglages sont toujours un compromis. Les pneumatiques les plus tendres seront les Mediums ici et pour les plus durs, Pirelli ré-introduit le composé dur de 2012 pour ce Grand Prix. »

Barcelone côté moteur

Rémi Taffin, Directeur des opérations en piste de Renault Sport F1 :
« Les 4,655 km du Circuit de Catalunya forment un tracé où les demandes en appui aérodynamique et en moteur sont moyennes. Ce circuit très utilisé en essais représente une bonne ‘moyenne’ des caractéristiques des autres pistes du calendrier. En fait, il fait partie des références que nous utilisons dans le processus de validation de nos moteurs. L’ensemble des virages à basses et moyennes vitesses est exigeant pour le RS27 dans les bas régimes, particulièrement dans le secteur n°3. Mais il faut aussi considérer que 55% du circuit est parcouru avec l’accélérateur à fond.

La plus longue période de pleine charge est la ligne droite des stands. Elle offre la possibilité d’utiliser à deux reprises un KERS complètement chargé, puisque la remise à zéro du compteur d’énergie s’effectue au passage sur la ligne de chronométrage. Une double utilisation est utile pour dépasser, mais cela sollicite beaucoup le système de refroidissement du KERS. Nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’un problème majeur pour nous, dans la mesure où l’efficacité du refroidissement est un des points forts de notre package. Mais il faut tout de même y prêter attention. Définir le bon rapport de boîte final dans ces conditions est un autre challenge de taille !

La nature vallonnée du circuit met également les composants internes du moteur à rude épreuve. Il s’agit d’un véritable test pour chaque pièce ! Le premier virage est assez représentatif. Le pilote accélère au moment où la piste monte. En plus de surveiller les alimentations en fluides, nous devons délivrer une courbe de couple assez douce pour avoir un niveau de puissance contrôlé et contrant l’importante force centrifuge.

Nous abordons la saison européenne avec beaucoup de motivation. Le résultat de Bahreïn nous a donné un coup de fouet supplémentaire, non seulement parce qu’il nous a permis de placer une voiture sur le podium à chaque Grand Prix cette année, mais aussi parce qu’il s’agissait du premier triplé des moteurs Renault depuis Bahreïn 2012, et de la 50e victoire du V8 RS27. Le plus important reste le fait que nous délivrions à nos quatre équipes partenaires ce qu’elles attendent de nous. Nous devons tenir ce rythme et poursuivre sur notre lancée. »

Barcelone côté pneumatiques

Les gommes disponibles pour les pilotes à Barcelone sont les suivantes :

  • Mediums (flancs blancs) ;
  • Durs (flancs oranges) ;
  • Intermédiaires (flancs verts) ;
  • Pluie (flancs bleus).

L’avis de Paul Hembery, directeur de Pirelli Motorsport :
« Nous introduisons une version révisée de notre pneu dur en Espagne, dont les caractéristiques sont plus proches du mélange 2012. Ce nouveau pneu offre une fenêtre de fonctionnement à température plus large, mais délivre un petit peu moins de performance pure. Cela permettra cependant aux équipes d’envisager de plus larges palettes stratégiques en course qu’auparavant. Les autres produits restent inchangés cette année.

Il s’agit d’une décision prise après avoir observé les données des quatre premiers Grand Prix, afin d’améliorer le spectacle en Formule 1. En fait, il s’agit désormais presque d’une tradition pour nous, après avoir introduit, lors de notre première saison en Formule 1, une évolution de notre pneu dur pour le GP d’Espagne en 2011. Nous nous attendons à ce que les pneus mediums soient significativement plus rapides, et il est probable que les équipes doivent se qualifier avec. Les durs, de leur côté, devraient avoir leur préférence pour la course.

Comme il est autorisé par les règles, nous fournirons un train supplémentaire d’un mélange prototype dur pour les essais libres, qui, espérons-le, permettra à toutes les monoplaces de rouler tout au long de ces séances. Nous souhaitons encourager les équipes à rouler autant que possible dès le départ, particulièrement pour les pilotes débutants, et pour offrir aux fans ce qu’ils méritent de voir. »

L’avis de Jean Alesi, ambassadeur Pirelli :
« Je pense que Barcelone est un endroit où nous serons vraiment en mesure d’évaluer les pneus pour la première fois, car il s’agit de la première course européenne de la saison, sur un circuit bien connu pour être un point de référence, sans particularités spécifiques. C’est un circuit que j’ai personnellement toujours aimé en tant que pilote, bien qu’il soit très compliqué, particulièrement le virage 3, extrêmement exigeant avec les pneus. Je me souviens que cela a toujours été difficile ici de dépasser, et c’est l’un des aspects sur lesquels Pirelli a transformé la course à Barcelone, également grâce au DRS. La traction est un domaine-clé de la performance, plaçant également l’accent sur les pneus. Il s’agit donc de l’une des courses les plus importantes de la saison, car elle propose un indicateur utile pour le reste de la saison.

Introduire un train de pneus additionnel pour les essais libres est une très bonne décision, car c’est mauvais pour le sport d’assister à l’immobilisation des monoplaces dans les garages pendant une longue durée. Il sera intéressant également de voir les effets de la nouvelle spécification de pneu dur sur cette course. Globalement, les équipes devraient être très bien préparées pour Barcelone, disposant de beaucoup de données de tests. La grande question étant de savoir à quel point ces données seront encore pertinentes, car la température ambiante et sur la piste a beaucoup changé depuis que les équipes sont venues ici la dernière fois. »

Barcelone en chiffres

Longueur du circuit de Catalogne4,655 km
Nombre de virages16 (9 à droite et 7 à gauche)
Vitesse moyenne192 km/h
Vitesse de pointe323 km/h
% d’un tour à pleine charge55
Consommation de carburant2,1 litres par tour ; 64 l/100km
Record du tour1:21.670 (Kimi Räikkönen, Ferrari, 2008)

Le Grand Prix d’Espagne 2012

Pole position :
Pastor Maldonado (Williams) en 1:22.285

Podium :
1 – Pastor Maldonado (Williams)
2 – Fernando Alonso (Ferrari)
3 – Kimi Räikkönen (Lotus)

Meilleur tour en course :
Romain Grosjean (Lotus) en 1:26.250

[A partir des communiqués publiés par la FIA, Pirelli, Renault Sport F1 et Sauber F1]

De notre envoyé spécial à Barcelone

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